Les Camisards, peut-être appelés ainsi à cause des camisoles blanches qu’ils portaient, étaient des hommes protestants français qui s’étaient soulevés contre l’oppression et la violence des mercenaires de Louis XIV, les ‘dragons.’ Ces derniers, cruels et sans pitié, ont brisé les foyers de milliers de familles protestantes simplement parce qu’ils n’adhéraient pas à la religion catholique du roi. Les enfants étaient arrachés à leurs parents, les femmes étaient emprisonnées, et les hommes enchaînés sur les galères du roi ou mis à mort sans scrupules. Motivés par des ‘messages prophétiques’ d’hommes et de femmes soi-disant sous la direction de l’Esprit Saint, les Camisards ont pris les armes et ont déclenché ce qui allait devenir la ‘guerre des Camisards’ entre 1702 et 1710.
BIBLIOGRAPHIE
- La guerre des Camisards en 40 questions, Jean-Paul Chabrol, Éditions Alcide
- Les Camisards: Genèse et histoire de la guerre des Cévennes, MSM
- Abraham Mazel, le dernier Camisard, Jean-Paul Chabrol, Éditions Alcide
- Les Camisards – pages d’histoire protestante, Samuel Bastide, Musée du Désert
- Le théâtre sacré des Cévennes, Jean-Pierre Richardot, Éditions de Paris
- Les premiers Camisards – juillet 1702, Henry Mouysset, Nouvelles Presses du Languedoc
- Étienne Durand et les siens, Étienne Gamonnet, Les Presses du Languedoc
- Les Huguenots : une histoire illustrée par Samuel Bastide, J.P. Chabrol & D. Travier, Alcide
- Les Camisards et la conquête de la liberté de conscience, J.P. Chabrol & F. Cartier-Lange, Alcide
Photo prise à Thoiras en France en 2019.
Le Pont des Camisards traverse le Gardon, une rivière située dans le département du Gard, dans la région Languedoc-Roussillon, non loin de la localité de Mialet (voir les trois photos suivantes).
C’est ici, au Pont-de-Montvert, qu’a débuté la guerre des Camisards, suite à l’assassinat de l’abbé du Chaila, « persécuteur infatigable des protestants cévenols » (Chabrol, Guerre des Camisards).
Voici l’actuelle « maison André » de l’abbé du Chaila, au Pont-de-Montvert. Une plaque commémorative placée entre le pont qui traverse le Tarn et cette maison nous apprend que l’abbé du Chaila « s’employait davantage à la fonction répressive d’agent de l’intendant du Languedoc qu’à la charge pastorale que lui avait confié l’évêque de Mende. »
Cet endroit, connu sous le nom de Tour de Billot, est situé à Bagard, tout près d’Alès. Une plaque qui a été apposée contre cette maison commémore l’une des plus grandes défaites des Camisards.
Plaque commémorative à la Tour de Belhot (ou Billot), à Bagard (Alès).
Le chemin des Camisards, à Bagard d’Alès, tout près de la Tour de Billot.
Plaque commémorative apposée contre la maison natale du chef camisard Pierre Laporte dit Rolland (la plaque présente une faute d’orthographe). C’est dans cette maison qu’est situé aujourd’hui le Musée du Désert.
Avenue Abraham Mazel, à St-Jean-du-Gard. Mazel, chef Camisard bien connu, avait réussi à s’évader de la Tour de Constance avec plusieurs autres prisonniers huguenots (certains avancent le nombre de 34) en 1705.
Maison natale d’Abraham Mazel, située dans le Hameau de Falguières, près de St-Jean-du-Gard.
Château de Castelnau-Valence, où des rencontres huguenotes secrètes ont eu lieu.
C’est ici, tout près du château de Castelnau-Valence, que le chef camisard Pierre Laporte dit Rolland, a été tué en 1704 après avoir été trahi et dénoncé.
Obélisque érigé au Plan-de-Fontmort, lieu de plusieurs combats entre Camisards et les troupes royales.
Une plaque apposée en 1887 sur l’une des faces de cet obélisque souligne le 100e anniversaire de l’Édit de Tolérance signé à Versailles en 1787.
Sur une autre face de ce même obélisque apparaît ce passage de Luc 8.24, 25.
Peinture représentant le chef camisard Jean Cavalier, déguisé en soldat royal (tiré d’un tableau de Pierre-Antoine Labouchère – photo prise sur les remparts d’Aigues-Mortes).